Ceci est un extrait de "Dragons d'une Lune Disparue". Je ne sais pas a quel moment il se situe, ca n'a d'ailleurs, comme vous verrez, pas d'importance.
En effet, des gens s'étaient plaints qu'il ni avait pas Raistlin et trop peu de nains dans les premiers volumes de la guerre des ames.
"Conundrum" s'appel Devinette dans la VF.


Tass retomba lourdement sur un sol de pierre, dans une obscurité complète. Autour de lui il entendait le bruit sourd et les cris de personnes qui, comme lui, se trouvaient soudainement projetées dans l’obscurité. Du moins c’était ainsi que le kender interpréta ce bruit.
Comme il était certain qu’ils –bien qu’il ne savait pas exactement ce que ce “ils” représentait- étaient arrivés ici de manière magique (le kender avait une longue expérience sur ce moyen de transport, et par conséquence était capable de le reconnaître) et comme il pensait que celui qui s’était donné la peine de les faire venir ici par ce moyen avait sans doute eu une bonne raison de le faire, il décida que par conséquence il eut été très impoli d’aller ailleurs. Cette réflexion faite, le kender, avec une patience exemplaire, resta assis pendant une demi-minute.

Cette demi-minute lui parut la plus longue de sa vie, et il lui semblait que même dans les abysses, il ne s’etait pas autant ennuyé: le paysage mortellement enuyant des abysses etait toujours mieux que pas de paysage du tout, et le kender se demanda soudain s’il n’était pas devenu aveugle.
Il resta d’abord immobile, puis ses doigts commençaient à remuer, puis ses mains, puis ses pieds, et enfin son corps tout entier, et avant qu’il ne puisse se rendre compte de ce qui lui arrivait, il était debout, en se disant qu’un mage qui le laissait mourir d’ennui dans l’obscurité ne méritait pas sa politesse.

Il hésita quel chemin prendre (comme il ne voyait rien dans toutes les direction, l’une etait aussi bonne que les autres), lorsqu’il entendit des voix qui parlaient à voix basse. Le kender tendit l’oreille: il n’etait pas certain s’il s’agissait de voix de vivants, ou de celles de damnés qui disaient dans cet interminable chuchotement la tristesse de leur éternelle existence... Tass avait récemment fait connaissance d’un grand nombre de fantômes, dont le sien, et n’avait nul envie d’un rencontrer d’autres; mais malgré lui ses jambes de dirigeaient vers la direction d’où provenaient les voix.

Tass allait ordonner à ses pieds de faire demi-tours, lorsqu’il reconnu soudain une de ces voix. Il poussa un cri de joie et sans prendre garde ou il marchait (cela aurait été inutile de toute façon, puisqu’on ne voyait pas même la main devant les yeux) il s’élança en avant, et trébucha sur quelque chose, qui semblait être un corps inanimé.
-Gérard! Houhou, Gérard!
Il y eu un instant de silence, puis une voix de femme demanda doucement.
-Qui est-ce? Tu connais celui qui...
-Psss, répliqua Guerard. Tait-toi Odila. Peut-être qu’il ne nous trouve pas.
-Mais qu’est-ce que...
-Silence ! dit encore le chevalier.
Mais il etait trop tard. Le kender était passé au dessu du corps inerte, et se mit à parler joyeusement.
-Bonjour Gérard. Tu as une idee comment nous avons aterri ici? Je suis contant de te revoir, même si revoir n’est pas tout à fait le bon mot, car je ne vois rien du tout. Est-ce que tu vois quelques chose? C’est étrange. A mon avis nous sommes dans des soutrrains de nains, mais je ne savais pas qu’il y fait si sombre, pourtant je suis souvant...
Gérard tendit la main pour saisir le kender et le faire taire, mais dans l’obscurite il n’y parvint pas; sans se rendre compte de rien, Tass continuait de parler. Gerard soupira comme un mourant.
-Gerard? Se fit entendre une voix hésitante. Gerard Uth Mondar? Est-ce vraiment vous?
Un moment de silence.
-C’est moi. Repondit simplement le chevalier. Mais qui est-ce...
-Gilthas! S’écria tout à coup le kender, qui s’était interrompu au milieu d’une histoires sur les dewars. Gilthas! C’est moi, Tass Râcle-Pieds!
-Tass?!
-Gilthas?
-Majesté?
-Uth Mondar...!
-Arrêtez!! S’écria Odila. Arrêtez tous. Qui est cette personne que vous appelez Gilthas. Et qui est ce kender? Gerard, poursuivit-elle en se tournant vers le côté où elle suposait que le chevalier devait se trouver. Pourquoi...?
Gérard poussa un soupir de lassitude.
-Githas, fils de Tanis et Laurana, orateur du soleil et roi du Qualinesti, présenta-t-il le roi.
-Et Tass Râcle-Pieds, héros de la lance, se présenta lui même le kender, réparant la faute que le chevalier, certainement étourdi par le voyage magique, avait fait en oubliant de le présenter. Odila l’ignora.
-Orateur du soleil? Qu’est ce qu’un roi elfique fait ici? Pardonnez moi majeste mais...
-Qu’est-ce que nous mêmes faisons ici? La coupa Gerard. Nous ne savons pas même où nous sommes.
-Moi j’ai une théorie qui... commença Tass, mais il fut interrompu par une autre voix, venant de sa droite.
-Si quelqun me demandait mon avis...
Le kender poussa un autre cri de joie.
-Conundrum !!
Il se mit à s’avancer vers le gnome, et se heurta à un mur.

-Gilthas, poursuivit entre temps le chevalier avec espoir, vos yeux elfiques... Ne pouvez vous pas voir si....?
Le roi secoua tristement la tête, ce que les autres bien sur ne pouvaient pas voir.
-Je suis désole, mais je ne vois absolument rien, comme si j’etais aveugle. Peut-être parce que je ne suis qu’aux trois quart un elfe, ajouta-t-il a voix basse.
-Y a-t-il quelqu’un d’autre ici? Il m’a semble que ...
-Oh si, il y a quelqu’un d’autre! S’écria Tass, toujours prêt a aider, en se tenant la tête. En venant j’ai trébuche sur quelque chose, mais je pense que c’était un corps qui...
-Où ? l’interrompit Gilthas d’un air tendu.
Le kender répliqua “là-bas”, en indiquant une direction avec le doigt, ce qui dans l’obscurité était complètement inutile. Un râlement se fit entendre du côté oppose de celui que le kender avait indiqué. Las de ne rien faire, Odila se dirigea vers l’origine de ce bruit.
-Qui est là? Demanda-t-elle.
-Odila, je ne pense pas que... commença Gérard.
-Gerard? Demanda une voix dans l’obscurité, que le chevalier ne reconnu pas.
-Qui êtes vous, répéta Odila, tout en s’avançant prudemment.
Tass poussa un petit cri, indiquant q’il avait reconnu la personne qui parlait, mais cette fois ce ne fut pas un cri de joie, et ne fit pas mine de s’approcher, bien qu’aucun des assistant ne pouvait en être certain, car tout kender sais se déplacer sans bruit, tant qu’il ne parle point.
-Majere, murmura la voix. Palin Majere.
-Palin! S’écria Gerard.
-Vont-ils continuer longtemps comme cela? Grommela Conundrum, sans s’adresser à quelqu’un en particulier. D’ailleurs personne ne lui répondit.
-Palin, murmura Tass. Il y a peut-être aussi Dalamar alors. La dernière fois que je l’ai vu... Dalamar! Tu es ici?!!
Dalamar n’était pas ici, ou s’il l’était il ne se fit pas remarquer. Tass se remis a chercher, sans être tout à fait certain s’il voulais trouver ou éviter l’elfe noir, qui très probablement se trouvait à l’autre bout de l’Ansalonie, et se cogna de nouveau à un mur de pierre.


-Palin Majere! Répéta Odila. N’êtes-vous pas un mage? Un peu de lumière ne serait pas...
Elle s’interrompit brusquement. Un lourd bruit de pas retentit, non loin d’eux, et tous s’étonnaient de ne pas l’avoir entendu plus tôt. Un silence se fit, où l’on n’entendait rien que le pas qui s’approchait lentement, et que la voix aigu de Tass déchira soudain:
-Un nain! C’est un nain.

C’était en effet le pas sur et bruyant d’un nain. Il s’approchait sans hâte, mais il s’approchait certainement d’eux. Instinctivement ils réussirent ce a quoi ils n’était pas parvenu jusqu’alors: ils se rapprochèrent les uns des autres, pour se proteger contre ce danger qu’ils entendaient venir, mais contre lequel à cause de l’obscurité que même des yeux d’elfes ne savaient pas percer, ils ne pouvaient pas se protéger.

Le bruit de pas devint de plus en plus fort. Le nain –si c’était un seul nain- devait à présent être tout près, devant eux. Le bruit se tut alors. Tous attendaient anxieux, et personne, pas même Tass, fit le moindre mouvement. Puis le nain dit un mot d’une voix si douce et si caressante que s’il s’agissait d’un mot d’amour:
-Shirak !

***

Et soudain, tout dans un large cercle fut baigné de lumière, une lumière pâle et irréelle. Les compagnons se regardèrent abasourdis, comme s’ils se voyaient pour la première fois. Gerard et Odila échangèrent un coup d’œil et tous deux mettaient la garde à leur épée. Mais surtout ils regardèrent le nain.

Il était vêtu de robes noirs, décorées de signes mystérieux, et qui formaient avec sa longue barbe blanche un étrange contraste. Le capuchon était enfoncé sur le visage. Sa main droite, qui tenait le bâton dont provenait la lumière, avait une couleur étrange, métallique, dorée. Puis il rejeta la tête en arrière, faisant tomber la capuche, et découvrant son visage. Il avait la même couleur métallique que la main, mais c’etaient les yeux qui fixaient l’attention, ces yeux...
-Raistlin ! cria Tass à la fois incrédule et ravi.
Il essaya de s’élancer, mais Gérard, qui cette fois ne le manqua pas, le saisit au colet et le retint.
-Oncle? Murmura Palin, avec l’air de quelqu’un qui ne croit pas lui même ce qu’il dit.
Conundrum poussa un profond soupir.

Le nain ne fit pas attention à eux. Son regard était fixé sur un endroit derrière eux, encore plonge dans l’obscurité. Il leva légèrement le bras droit, et bien qu’il n’ai pas dit un mot, la lumière du bâton –le célèbre bâton de Magius- s’intensifia tout a coup, le cercle de lumière s’agrandit. Il semblait à Gérard que le mage sourit, mais sa longue barbe blanche cachait trop de son visage pour qu’il puisse en être certain...


Le siter des Kenders